Quitter Paris sans quitter son poste, grâce au télétravail

16/2/2023
Quitter Paris

Les enquêtes publiées annuellement par Cadremploi montrent depuis de nombreuses années un souhait de la grande majorité des cadres franciliens (jusqu’à 80%) de quitter l’Ile-de-France. En raison, bien souvent, des contraintes liées au fait d’habiter dans la région la plus peuplée de France : prix de l’immobilier, temps de transport, bouchons etc.


De fait, le télétravail forcé avec la crise sanitaire a permis à nombre de ces cadres de se projeter dans une nouvelle vie, en imaginant quitter Paris sans avoir à quitter son poste.


Dans quelle mesure est-il possible de quitter Paris sans renoncer à son poste ?


Le dynamisme du marché de l’emploi parisien est souvent ce qui retient les cadres dans la capitale, de même que le niveau de salaire, en moyenne 20 à 30% plus élevé en région parisienne que dans les autres régions françaises.


Il est tentant pour un salarié en 2022 de ‘forcer le destin’ en imposant un départ à son employeur, en déménageant d’autorité et en négociant a posteriori une aménagement des conditions de travail. Ainsi, une enquête menée par l’ANDRH (Association Nationale des DRH) a ainsi montré que 30% des DRH ont déjà été confrontés à ce cas de figure dans leur organisation en 2021.


Toutefois, il est utile de rappeler qu’en l’état de la législation en 2022, et hors du contexte exceptionnel de la crise sanitaire, le télétravail n’est ni un droit du salarié, ni un devoir de l’employeur. 

Forcer un départ à la faveur de la situation de crise nationale revêt donc un caractère potentiellement hasardeux, et il est probablement plus constructif pour un salarié de négocier son départ en amont avec son employeur, afin de prévenir tout conflit potentiel avec ce dernier. 

De nombreuses études montrant que la productivité des salariés est meilleure en télétravail, et que les salariés se montrent plus motivés, il y a fort à parier que les entreprises seront de plus en plus à l’écoute des salariés souhaitant quitter Paris tout en gardant leur poste, à la faveur de conditions de travail aménagées.

Hors du contexte exceptionnel de la crise sanitaire, le télétravail n’est ni un droit du salarié, ni un devoir de l’employeur.


Travailler à Paris et vivre en province : quelques conseils d’organisation

Déménager dans une nouvelle région est un projet important à l’échelle d’une vie. Une réelle préparation en amont du projet est nécessaire, afin de mettre toutes les chances de son côté de réussir son changement de vie :


Négocier son départ de Paris avec son employeur

Comme évoqué plus haut, on ne saurait trop recommander de négocier avec son employeur au lieu d’imposer un départ. La plupart des organisations en Ile-de-France sont déjà confrontées à des demandes de leurs salariés en ce sens, et rares sont les employeurs à fermer la porte à une discussion, tant il est évident que ce type de projet impacte la motivation du salarié.


Hormis dans les secteurs les plus tendus sur le marché de l’emploi, tel que le Digital ou le Conseil, la plupart des employeurs ne sont néanmoins pas prêts à accorder le télétravail à temps plein à un collaborateur. En date de janvier 2022, la banque en ligne Boursorama est l’entreprise la plus innovante dans ce domaine, en proposant 90% de télétravail à la majorité de leurs effectifs.

En revanche, de nombreux employeurs peuvent être prêts à accepter un rythme où le salarié est présent au bureau 2 jours par semaine, ou 3 jours toutes les deux semaines, ce qui permet d’atteindre un point de bascule où l’on peut déménager en région avec une famille, par exemple.


Bien évaluer la logistique de vivre dans une région en travaillant dans une autre

Dans l’hypothèse où votre employeur accepte que vous passiez à 3 jours ou plus de télétravail par semaine, il est probable que vous modifiiez une grande partie de votre organisation quotidienne. 


Mais attention, car si certaines contraintes disparaissent (la fameuse heure de pointe, par exemple…), d’autres apparaissent :

  • sur le temps de transport : en télétravail majoritaire, on évite le temps de transport matin et soir, ce qui allège beaucoup le quotidien. En revanche, sur vos jours de présence au bureau, vous aurez probablement un train à prendre très tôt le matin, et potentiellement plusieurs heures de trajet, ce qui n’est pas forcément moins fatigant si cela est répété toutes les semaines
  • sur l’organisation familiale : pour les salariés vivant en couple avec enfants loin du lieu de travail, il est évident que la présence ‘sur site’ a des impacts pour le conjoint. Par exemple, si un salarié se rend à Paris du lundi au mercredi 1 semaine sur 2, cela signifie que la logistique familiale repose entièrement sur son conjoint du lundi matin au mercredi soir inclus, soit quasiment la moitié de la semaine. Là encore, il peut s’agir d’un rythme soutenu s’il est maintenu sur du long terme. 
  • sur le logement : pour les salariés faisant le choix de déménager loin de Paris, il peut être compliqué de faire les aller-retours entre bureau et domicile tous les jours de présence sur site, fût-ce au prix de déplacements très matinaux. Dans ce cas, il peut être pertinent d’envisager de loger sur place à Paris, dans un pied-à-terre, afin de minimiser la fatigue, et maximiser son temps de présence sur place.


Evaluer le coût de déménager en région


Dernier sujet et non des moindres : quitter Paris sans quitter son poste peut engendrer des coûts importants, occasionnés par les aller-retours réguliers dans les locaux de son employeur.


En effet, l’employeur n’est tenu de rembourser les frais de transport que dans un cadre précis (abonnement mensuel RATP, par exemple) strictement défini par la loi. Ainsi, rien n’oblige un employeur à abonder sur les billets de TGV pris ponctuellement par un salarié ayant fait le choix de changer son lieu de résidence. 

De même, les frais de logement engendrés pour un pied-à-terre parisien à temps partiel ne sont généralement pas pris en charge par l’employeur, bien que cette situation puisse évoluer en 2022 ou 2023. 

Le budget transport + logement pouvant devenir conséquent, il est important de bien le calculer et l’optimiser, par exemple en achetant ses billets de train plusieurs semaines à l’avance.

Les aller-retours récurrents Paris-province peuvent occasionner des coûts importants.


Concernant le logement, plusieurs possibilités s’offrent à vous (voir notre article sur les options pour se loger en déplacement professionnel à Paris).

Par exemple, chez Citydays, nous proposons une solution de logement à temps partiel, à destination des télétravailleurs et des indépendants ayant besoin d’être logés à Paris entre 1 et 3 nuits par semaine.

Notre offre est composée d’appartements payables à la nuitée ou au mois, avec accès 24/7 et prix fixe sur l’année.

Nos clients ont ainsi une solution de logement fiable et sécurisée semaine après semaine. Ils n’ont qu’une seule réservation à faire pour l’année, et n’ont pas les contraintes de la location d’un pied-à-terre à temps plein. Par ailleurs, leurs frais professionnels sont optimisés.


Si vous souhaitez en savoir plus sur nos offres, n’hésitez pas à nous contacter ici ; ou à consulter la liste de logements disponibles sur notre site.



En conclusion, si la crise sanitaire a créé un formidable appel d’air pour de nombreux salariés souhaitant quitter Paris, il est important de bien construire son projet en amont, afin de mettre toutes les chances de succès de son côté.


Mais moyennant une bonne organisation, un changement de vie loin de Paris est possible !

Citydays est une solution de logement flexible à temps partiel, pour les professionnels ayant des déplacements réguliers à Paris. Le confort d'un pied-à-terre, pour un prix fixe annuel, inférieur de 30 à 40% à l'hôtel.
Laurie-Anne

Laurie-Anne est une professionnelle du digital, domaine dans lequel elle évolue depuis 10 ans. Elle a travaillé pour des entreprises allant de la start-up au grand groupe, et co-fondé une première entreprise dans le domaine de la seconde main, avant de fonder Citydays avec Frédéric en 2021. En-dehors de Citydays, elle est passionnée d'histoire de l'art, de grands espaces et de bouts du monde.

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